Demain samedi, Véronique Loisel et son fidèle voilier de 6m50 « De l’Espace pour la Mer » reprendront la mer pour la deuxième étape de la transat 6,50 Charente-Maritime – Bahia.
Après une première étape « rondement » menée (10ème chez les voiliers de série), Véronique qui arbore les couleurs de l'Essonne et de l'espace au service des océans, aborde la grande partie de la course. 3100 milles qui vont amener l’ingénieur d ' Arianespace au Brésil à Salvador de Bahia. La traversée de l’atlantique en solitaire va véritablement débuter. La descente vers les Canaries puis les îles du Cap-Vert se feront normalement au portant dans les alizés du Nord-est… Il faudra ensuite franchir le fameux Pot au Noir, zone de convergence Intertropicale redoutée des marins du fait de l’instabilité totale des conditions. Il sera alors l’heure de traverser l’Equateur et de naviguer dans le système des alizés de Sud-Est côté hémisphère Sud. Enfin, au terme de plus de deux semaines en solitaire la baie, souvent calme, de Salvador de Bahia fera son apparition.
« De l’Espace pour la Mer » est prêt. Sa garde robe a été réparée à Funchal suite à quelques accros notamment au niveau du spi lors de la première étape. Son pilote automatique devrait désormais fonctionner en mode « vent réel ». Et Véronique est regonflée.
1) Comment s’est déroulée cette pause à Funchal ?
Quand je suis arrivée à Funchal, je me disais que le temps allait être long. En fait, j’ai été très occupée. Cette escale a été assez studieuse. J’ai passé beaucoup de temps à vérifier mon voilier (remontage du support de sa caméra, réglages du mât, vérin électrique, réparation des voiles, lavage de la carène, stratification…). J’ai résolu mon souci de pilote automatique. Je me suis aussi entraînée physiquement avec quelques footings et des passages chez la kiné. Je vais maintenant m’atteler à préparer mon avitaillement alimentaire et étudier les cartes météorologiques.
2) Comment abordes-tu la deuxième étape et quels sont tes objectifs ?
Cette étape sera différente par rapport à la première. Je vais être beaucoup plus dans l’inconnu notamment au niveau météo. Je n’ai jamais franchi le Pot au Noir et l’équateur ! Le rythme en course va être sacrément différent. On ne pourra pas tenir avec 4 heures de sommeil par jour sur au moins 20 jours en mer. Mon objectif est toujours de terminer la transat 6,50 dans la première partie du classement des voiliers de série.
3) Et le projet pédagogique ?
J’ai passé beaucoup de temps à répondre aux questions des enfants de l’Essonne. Aussi bien aux mails personnels des élèves qu’aux nombreuses interrogations (60 questions). J’ai fourni aussi 19 vidéos de ma première étape afin que les jeunes puissent la vivre de l’intérieur.
