lundi 28 décembre 2009

Une journée de travail au chantier de Cupuaçu

A l'aube de ce 28 décembre 2009, alors que la Bretagne endormie se remet difficilement de la veillée de Noël et se prépare à encaisser une nouvelle soirée arrosée pour la saint Sylvestre, une petite Fiat 500 file sous la pluie entre Saint Malo et Lorient. Véronique et son fidèle petit frère s'élancent vers le chantier de Cupuaçu, à côté de la Trinité, où une longue journée de travail les attend: il s'agit de remonter l'accastillage sur le pont du bateau, dont la peinture et l'anti-dérapant ont été refaits à neufs. Or pour ce genre de tâche, il est vivement conseillé d'avoir deux paires de mains car il faut intervenir simultanément à l'intérieur et à l'extérieur du bateau, chacun à une extrémité de la vis que traverse le pont...

Arrivant sous une pluie soutenue sur la zone industrielle déserte de Saint Philibert, nous commençons par aller chercher dans un hangar voisin le nouveau mât tout neuf et tout reluisant qui permettra a Cupuaçu de filer à toute berzingue pour la saison 2010.

Une fois revenus au chantier, alors que Véronique discute avec le potentiel acheteur de son accastillage d'occasion, j'entame les travaux de préparation: je coupe à la chaine des vis à la bonne longueur et je prépare boulons et rondelles, viseuse et perceuse.

Enfin, nous nous mettons en place, chacun d'un côté du trou, et c'est le ballet des pistolet à silicone, vis, boulons, écrous, perceuse et tournevis. Ainsi sont posés, les uns après les autres, taquets coinceurs, winchs, boucles pour la sangle de sécurité et autres poulies.

Pour le repas de midi, qui a en fait lieu vers 15 heures, nous partons pour un petit boui-boui où véro commence à avoir ses habitudes, à quelques kilomètres de là. Un repas gargantuesque nous y attend, accompagné de la jovialité et la bonne humeur de la patronne, ainsi que de la chaleureuse ambiance de la table voisine, où plusieurs marins-pêcheurs fêtent la fin de leur matinée de travail... Sympa comme tout, ce petit repas à la bretonne!

Au rythme des trous bouchés minutieusement, l'après midi de travail se poursuit jusque tard dans la nuit: nous quittons le chantier vers 22 heures, fatigués mais satisfaits du travail accompli, bien que nous n'ayons pas eu le temps de finir. Heureusement, Hélène a prévu de venir le surlendemain depuis ses Alpes lointaines prendre ma relève pour donner un coup de main à la frangine. Avec tout ce boulot bien fait, Cupuaçu devrait être en pleine forme pour s'attaquer aux courses qui commencent au printemps!

Nous rentrons donc de nuit vers Lorient, où MAB nous héberge dans son chouette appartement. Sur la route, véro n'a pas fait 3 Km que nous sommes stoppés par un barrage de police... Pas de bol! Heureusement, tout est à peu près en règle et nous pouvons passer. 10 Km plus loin, alors qu'on sort de l'autoroute juste pour enlever une ceinture coincée dans la portière, bing! A nouveau un barrage de police! Fallait voir la tête du flic quand véronique a ouvert sa fenêtre en plein fou rire... Je m'étonne qu'il ne lui ait pas fait soufflé dans le ballon!

Pépito, le petit frère de Véronique