"Quand j’étais petite, mon souhait était de devenir pilote de ligne (et autant vous dire que mon rêve était d'être un jour astronaute). J'ai finalement suivi des études d'ingénieur à l'ESIEE (Ecole supérieure d'ingénieurs en électronique et électrotechnique) Marne-la-Vallée, pour plus de polyvalence.
Je suis sortie de l'école à l’époque du 100e lancement d'Ariane (intervenu en septembre 1997), qui a été largement médiatisé, et puis je suis tombée à trois reprises sur la même offre d'emploi pour un poste d'ingénieur dans le monde du spatial, alors que je commençais à chercher du travail… J'ai bondi sur l’occasion, et j’ai eu la chance d’être embauchée chez Arianespace juste après le 2ème lancement d'Ariane 5 (la fusée européenne, mais dans le jargon professionnel, on dit « le lanceur européen ») en octobre suivant, dont le lancement suivi à la télévision chez une tante - pas la télé chez moi - m'a véritablement mise en émoi.
Le premier poste dont on m’a chargée était très opérationnel puisque sur le lanceur Ariane 4, j’étais chargée du contrôle des chaînes de guidage – pilotage et télémesure en campagne de lancement. Autant vous dire que j’ai particulièrement apprécié ce plongeon dans les opérations, la proximité du lanceur et la découverte de la Guyane…
Plus tard, j’ai acquis une bi-compétence Ariane 4 / Ariane 5 puis je me suis occupée des aspects électriques de la partie "haute" du lanceur (gestion des interfaces électriques entre le lanceur et les charges utiles) avant de devenir l’adjoint du COEL, le chef d’organisation des ensembles de lancement, pour la partie haute (gestion des aspects opérationnels électriques et mécaniques en interface avec les satellites passagers du lanceur). Pendant 3 ans, j’ai eu la chance d’habiter la Guyane…
Et puis, en 2007, je me suis orientée vers le métier de Chef de projet satellite."
