dimanche 19 août 2007

Voyage au bout de soi-même

Pour prendre le départ de cette course, sans savoir où se situent les autres concurrents, Véronique devra être avant tout en harmonie avec elle-même, avec son voilier, avec l’Océan.

Souplesse, condition physique, résistance à la fatigue, capacité à supporter l’humidité et la solitude, voilà les clés avec lesquelles Véronique devra jouer à bord d’Oyapock. A cela il faut ajouter du courage, beaucoup de volonté pour défendre son projet, et de la persévérance pour le mener jusqu’à l’accomplissement ! La transat 6,50 est une épreuve atypique et surtout un long parcours personnel avant d’être un voyage océanique…

5 mètres cubes pour vivre !

La vie au grand large est spartiate sur un mini. Dans un espace réduit de 5 m3, seule la moitié est disponible pour le solitaire : entre le matériel de sécurité, la mousse d’insubmersibilité, les voiles, la nourriture et l’eau pour 3 semaines de mer, il ne reste le plus souvent qu’un siège pour s’asseoir, faire la navigation, manger et dormir… Car sans être de la survie, les conditions de navigation à bord d’un mini sont plutôt rudes.

Seule sur l’Océan

Si les conditions sont dures physiquement, le moral doit tenir coûte que coûte. Contrairement aux autres courses en solitaire, les concurrents de la mini sont dépourvus de radio longue portée et de téléphone satellite. Seule la BLU du bord permettra à Véronique de recevoir quotidiennement un bulletin météo spécial. A bord, des enfants et des habitants de Kourou ont décoré les touks (bidons étanches) remplis de nourriture. En relisant ces messages d’encouragement, Véronique compte y retrouver un support dans les moments difficiles.