mardi 3 juin 2008

Cupuaçu passe "la Jauge Mini"

3 juin 2008

A peine arrivé à Douarnenez par la mer, Cupuaçu muni de son tout nouveau mât en carbone et barré par son nouveau skipper, s'est vu infliger le « supplice » du jaugeur. Explications

Afin de participer à des courses du calendrier mini, il faut remplir un certain nombre de règles de sécurité. L’objectif premier est de vérifier qu’en cas de retournement, dans la configuration la plus dégradée (quille orientable à contre et toute voile dehors), le bateau finit par se redresser. Ce contrôle est donc primordial, surtout lorsqu’on participe à des courses en solitaire, comme le Trophée Marie-Agnès Perron qui débute jeudi prochain !

Comme le mât de Cupuaçu est un mât neuf, il n’a pas tout à fait les mêmes caractéristiques que l’ancien et présente un bras de levier différent. Les tests effectués l’année dernière avant la Transat 6,50 (Cupuaçu a participé à l’édition 2007) ne sont donc plus valables.

Voici les principaux contrôles qui ont été réalisés à Douarnenez :

- Le bateau, lesté au maximum (avec sa quille orientable), ne doit pas présenter une gîte de plus de 10° au repos.

- Lesté d’une masse de 45 kg en tête de mât et la quille orientée au maximum du côté de la gîte, le bateau doit pouvoir se redresser sans soucis. A noter que les 45 kg en tête de mât représentent l’effet du vent soufflant dans les voiles

La recherche de la performance et de la vitesse pousse la plupart des ministes (coureurs en mini 6,50) à gagner un maximum en poids, en particulier le mât et le bulbe de la quille (cette dernière peut peser jusqu’à la moitié de la masse du bateau !). Avec ces tests, Joël Gaté, le jaugeur attitré de la Classe Mini (sur le ponton - photo en début d'article), a pu constater que, tout en respectant les règles de la Jauge Mini, Cupuaçu est en limite des règles et présente donc un rendement maximal avec son tout nouveau mât en carbone de 28 kg et son lest de 355 kg. Il obtient notamment une « note » qui oscille entre 9.9 et 10° de gîte sur les 10° autorisés au repos. C’est en quelques sortes ce qu’on peut appeler une première bonne "perf" pour le palmarès de Cupuaçu.

… A suivre, celle du Trophée MAP (Marie-Agnès Perron) où vous pourrez suivre, pour ceux que ça intéresse, les premières encablures en course de Cupuaçu et son skipper (le site de la course)

Pour Véronique, l’objectif numéro un est d’apprendre à piloter cette nouvelle monture, à la fois fragile et ardente. Pas facile quand on sait que le bateau a été mis à l’eau la semaine dernière !